C’était le 9 octobre 1960 qu’avait eu lieu l’inauguration du Musée-Laboratoire de Douch .

Ce Musée, qui avait vu le jour grâce à l’ « Association du Parc National du Caroux », devait faciliter l’étude de la nature du Caroux-Espinouse, servir à la  protection de la nature, la conservation d’espèces rares ou curieuses, introduire et acclimater des espèces animales ou végétales nouvelles pour la région.

Toutes ces activités répondaient à  l’exercice de missions éducatives diverses : scolaire, postscolaire, universitaire, scientifique même.
L’ancien presbytère de Douch fut loué à la commune de Rosis. Les bâtiments se composaient de 4 pièces. L’eau, l’électricité et le téléphone étaient à portée.

Le musée fut « meublé » grâce à des dons de mammifères oiseaux et reptiles (faune autochtone) et des cartons d’insectes récoltés dans le Caroux. Les débuts furent modestes, mais petit à petit, le Musée s’est enrichi par les récoltes et les apports des membres de l’A.P.N.C. et de diverses sociétés ou services publics. 

Quant au laboratoire, il disposait :

  • de quelques appareils d’observation (microscopes, loupes binoculaires, loupes simples, réactifs, fixateurs, liquides de conservation, …)
  • d’instruments utilisés en écologie courante (thermomètres, hygromètres, potentiomètres, luxmètres,…)
  • d’une bibliothèque avec des ouvrages classiques de détermination des animaux, végétaux et roches,
  • d’une photothèque réalisée à partir de collections personnelles,
  • d’un fichier sur la faune, la flore, les minéraux
  • d’un herbier du massif cryptogamique* et phanérogamique*.

Dans l’ancien jardin attenant aux bâtiments, d’une surface d’environ quatre ares, fut installé un jardin cévenol groupant les végétaux communs du massif Caroux-Espinouse ainsi que les curiosités et les raretés comme les saxifraga Prostii sur rochers, Antirrhinum asarina, Lycopodium inundatum en tourbière miniature, Drosera rotundifolia, …

Le Musée était ouvert les dimanches et jours fériés, le laboratoire, par contre, était ouvert aux chercheurs munit d’une autorisation écrite spéciale. Ces derniers pouvaient séjourner à l’Auberge du Logis Neuf, chez l’habitant, dans les refuges forestiers voisins ou même sous la tente. Une entente avec l’Inspection Académique de l’Hérault fut même envisagée pour des séjours éventuels à la colonie de vacances de Douch.

L ‘entretien et la surveillance de l’ensemble furent confiés à M. Eloi GAIRAUD de Douch.

En 1970, l’A.P.N.C. (Association du Parc National du Caroux ) est dissoute, elle est remplacée par la S.P.N.L.R. (Société de Protection de la Nature du Languedoc-Roussillon) qui prend en charge la gestion du laboratoire et des lieux d’hébergements mis à la disposition des chercheurs scientifiques.


Malheureusement, il n'y a plus ni musée, ni laboratoire, ni jardin !

 * cryptogamique : concerne les mousses, les champignons, les fougères, …


 * phanérogamique : concerne les plantes à fleurs apparentes.

 Bibliographie :
Bulletins de l’
Association du Parc National du Caroux,
La réserve nationale de faune du Caroux-Espinouse de M. Gilbert MASSOL