Après avoir passé le Nougayrol (pays de noix) et avant d'arriver à Castanet le Haut, on longe la Mare qui coule dans une vallée étroite.

C'est là qu'a été construit ce moulin au 18ème siècle et peut-être avant. Au 19ème siècle, il était appelé "moulin de Bernard" ; son propriétaire Bernard DELORT était le 3éme avec ce prénom.

Il était exploité par son beau-fils, Pierre MAS. 
Pierre MAS et sa femme Catherine DELORT sont morts à 8 jours d'intervalles en 1870. C'est à cette époque qu'il s'est arrêté de tourner.

Chose curieuse, le moulin d'Andabre était également exploité par des MAS ; nous ne savons pas s'ils étaient parents avec les meuniers de Castanet le Haut.

Un barrage (une "pensière") a été construit quelques dizaines de mètres plus haut, là où la rivière est très étroite, pour capter l'eau destinée à faire tourner les meules. Cette eau  était amenée par un béal surplombant un gouffre, dans un grand bassin (Pesquier) situé contre le moulin.

Un matin de février 1847 , Marie, une fille célibataire de Bernard DELORT, en allant ouvrir la vanne du béal, a glissé sur la roche; elle est tombée dans le gouffre et s'y est noyée. Depuis ce jour, le gouffre est appelé  "gouffre de la femme".

Dans les années 1995, le site et le moulin ont été totalement remis en état. Dans la partie basse, les meules sont là prêtes à tourner. La salle à vivre au premier étage, avec sa cheminée et son potager, et la chambre à l'étage supérieur attendent les meuniers.
Les abords avec son parking, son barbecue, son terrain de boules et ses tables invitent à pique-niquer.

De l'autre coté de la route, à une centaine de mètres, nous trouvons un amas de pierres qui était un ancien cimetière wisigothique.
Les courageux peuvent monter par un chemin escarpé à la chapelle de Sainte-Eutrope toute proche.(vue magnifique )
                                                                         Texte et photo de M. Guy THOMAS