Hiver rude 2009-2010 et relance du grand débat climatique : «Réchauffement... ou pas?»

L'hiver 2009-2010 a été bien rude! Du 15 décembre 2009 au 15 mars 2010 nous n'avons eu de cesse du froid. Dans la lignée d'un hiver 2008-2009 marqué avec des chutes de neige et un jour sans dégel, une première vague de froid nous a touché à la mi-décembre avec un jour sans dégel, un jour de neige et un vent glacial. Dans la foulée, le froid vif se maintint en janvier qui fut le mois le plus froid depuis 1987. Sans record de froid nocturne battu (-9° sous abri) ce fut tout de même un froid peu commun avec 4 chutes de neige enregistrées, 20 gelées sous abri et un jour sans dégel.

La pluviométrie quant à elle fut très élevée avec plus de 150 mm soit largement excédentaire de 50%. Le mois de février qui suivit fut moins rude mais enregistré comme le plus froid depuis 1986 avec un minimum de -9° sous abri, une 3e journée sans dégel, 4 chutes de neige et 15 gelées sous abri. La pluviométrie fut à nouveau élevée ce mois-ci avec 195 mm soit 100% d'excédent pour le mois. Nous rattrapons bien cet hiver le déficit hydrique de l'été dernier. Et ce ne fut pas encore la fin de l'hiver car une 4e vague de froid nous toucha la première quinzaine de mars avec un minimum de -7° sous abri, 2 jours de neige parmi lesquels nous avons pu noter une épaisseur importante de neige au sol de 20 cm le 8 au matin, du jamais vu pour ce mois ci depuis 1964 !

Alors à présent, la question se pose : réchauffement ou pas ?

Depuis la dernière micro-glaciation qui nous toucha du 15e au 18e siècle, la température en effet remonte, notamment depuis 1912. L'évolution moyenne est de l'ordre de 0,4° depuis 100 ans. La question est de savoir exactement si ce redoux progressif est naturel, semi-artificiel ou purement artificiel et s'il va se poursuivre ou s'amplifier. Au vu de l'augmentation tardive de la pollution causant un éventuel agissement sur l'effet de serre par augmentation des gaz carboniques, méthane et vapeur d'eau dans l'atmosphère, il serait logique de parler de semi-artificiel bien que l'augmentation paraisse étonnement constante sur sa moyenne évolutive. L'erreur par les scientifiques a été de prendre en compte le maximum climatique (radoucissement) des années 1990 comme étant l'amorce d'une évolution exponentielle de la température. Et en 2003 les climatologues on pris l'été caniculaire pour une nouvelle amorce du réchauffement alors qu'il ne s'agissait que d'une fausse alerte et d'un fait d'une grande rareté. Le climat s'étudie de toute façon sur du très long terme. 

Des cycles climatiques régissent le climat. En dehors des grandes périodes glaciaires qui s'étendent sur des milliers d'années (la dernière date de 15000 ans au cours de laquelle l'homme a pu traverser la Manche à pied sec du fait de la baisse sensible du niveau de la mer), nous connaissions les cycles solaires de 11 ans, nous découvrons à présent des cycles climatiques de 50 à 60 ans durant lesquels la température oscille et évolue au redoux ou au refroidissement durant cette période. Et là... on comprend tout.

On explique les refroidissement ponctuels des années 1900, 1960 (pensez aux hivers 1956, 1963 et 1964) et 2020 ! La température en effet se stabilise depuis 2000 et, mis à part une légère hausse notée pour 2008, la baisse se confirme à nouveau à partir de 2009. Associé à ce phénomène, un courant froid qui balaye l'Europe de manière atypique et chronique concrétisant le phénomène appelé NOA- (oscillation nord-atlantique négative) et se concrétise par une position anormale de l'anticyclone positionné trop au nord de l'océan atlantique au dépend de sa position normale sur les Açores ce qui a pour conséquence de nous envoyer de l'air froid continental. Pour ainsi dire la température devrait baisser encore et rester basse durant la période 2010-2025 !

Parallèlement, la température évolue différemment, comme le climat, en différents endroits de la surface du globe. Et s'il semble que le climat de la planète généralement se radoucit, la température a tendance à baisser depuis quelques années en France. par ailleurs, il semble que l'on risque également en Europe de l'ouest une baisse de l'activité du courant marin du Gulf Stream qui aurait pour conséquence une baisse sensible de la température dans nos contrées. Enfin, d'autres phénomènes telle l'éruption volcanique du volcan d'Islande ne peuvent pas être étranger non plus à un rafraîchissement ponctuel du climat de notre continent lié à une nébulosité anormale.

Ceci dit, l'évolution constante à la hausse des températures de l'ordre de 0,4° sur 100 ans est toujours d'actualité. Quant à la pollution, il se peut que l'effet soit rétroactif et il va de soi de faire chacun un effort pour garder une planète propre et saine. Il faudrait plutôt attirer l'attention sur la radiation solaire car si les températures ne grimpent pas vraiment de manière certaine, la radiation solaire s'avère de plus en plus dangereuse pour l'exposition humaine et la diminution de l'ozone paraît beaucoup plus préoccupante. Nous avons noté cet été 2009 : 48° au soleil contre 46° seulement l'été 2003 de la canicule qui fut plus chaud sous abri. Autre exemple, les coups de soleil sont beaucoup plus précoces et plus intenses au cours de l'année.

Ainsi, à la question «Réchauffement... ou pas ?» nous répondrons : «les deux mon capitaine» ! En tout cas, comme nous évoquions lors de l'exposition sur les intempéries climatiques historiques à Bédarieux en 2009 dans le cadre de la journée patrimoine Généalogie-Résurgences, des hivers froids, nous en aurons encore, et de la neige nous en verrons encore la couleur…

2009 aura été une année sèche, avec des températures un peu plus douces que les années précédentes.